Lors d’un entretien avec le journal L’Equipe ce vendredi, le sélectionneur du Maroc Walid Regragui a fait part de ses grandes ambitions avec les Lions de l’Atlas. Pour réussir de grandes choses, le technicien compte toujours plus sur des renforts binationaux. Mais pas à n’importe quelle condition.
En terminant quatrième de la Coupe du monde 2022, après avoir battu la Belgique, l’Espagne ou le Portugal, le Maroc a fait forte impression et bluffé son monde au Qatar. Une compétition réussie durant laquelle les Lions de l’Atlas ont démontré une impressionnante force collective, mais aussi beaucoup de talent offensif. Cela, le sélectionneur Walid Regragui en a parfaitement conscience. Et pour continuer de faire briller son équipe, le technicien de 47 ans compte bien exploiter toutes les richesses marocaines en utilisant un riche vivier de talents venu d’autres pays notamment comme la France, la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne ou encore l’Italie.
Regragui avertit les binationaux
Le sélectionneur du Maroc semble donc motivé à l’idée d’attirer le plus de joueurs binationaux- des futurs Sofiane Boufal ou Hakim Ziyech – possibles à l’avenir. A condition que ces derniers optent pour la sélection marocaine par choix et non par intérêt.
Dans les colonnes du journal L’Equipe ce vendredi, le natif de Corbeil-Essonnes a envoyé un message clair aux potentiels candidats pour les Lions de l’Atlas. «Ma politique est claire, c’est le choix du coeur qui compte, pas un projet individuel. Donc il est important de se positionner tôt. À 15 ans, c’est jeune mais ensuite quand tu es pro, que tu t’es imposé, tu sais. (…) Ceux qui jouent sur l’ambiguïté ne seront bons ni pour la France, ni pour le Maroc. (…) Celui qui vient par dépit ne respectera pas trop la sélection», a assuré Regragui, qui ne comptait pas moins de 15 binationaux dans sa liste au Qatar. Avant d’utiliser un exemple concret pour illustrer ses attentes : celui du talent de Genk, Bilal El-Khannouss. «Si tu choisis le Maroc, tu passes dans le processus comme Hakimi, Ziyech, tu vas en sélection de jeunes. El-Khannouss par exemple avait la possibilité de faire la Coupe du monde avec la Belgique. Je lui avais dit : « Tu vas aller en moins de 23 ans et on verra après la Coupe du monde pour les A. » Il a accepté. C’était donc le choix du coeur. À l’arrivée, il a fait le Mondial. Personne ne pourra me faire de chantage, on ne joue pas avec l’amour du maillot. Et si tu choisis le Maroc, je ne garantis rien. Seulement d’appartenir à une sélection ambitieuse avec des top joueurs. Et qui a plein de choses à réussir à l’avenir», a ajouté le sélectionneur marocain.
Des ambitions élevées pour le Maroc
Vous l’aurez compris, Regragui sait ce qu’il veut pour sa sélection. Il faut dire que celui-ci souhaite se donner les moyens de ses ambitions pour les années à venir en attirant le plus d’éléments talentueux possibles. Car l’ancien arrière droit se fixe des objectifs très élevés avec l’équipe demi-finaliste du dernier Mondial. «L’objectif, c’est de gagner la CAN en Côte d’Ivoire (janvier – février 2024). On se doit de mettre des objectifs élevés. On était une équipe qui se satisfaisait trop vite d’un 8e de finale», a expliqué le coach des Lions de l’Atlas. «Il faut des résultats. Je viens pour gagner, sinon je laisse la place à un autre, je dois montrer l’exemple. Et le prochain sélectionneur saura qu’il y a des objectifs élevés. Il faut faire entrer l’ADN de la gagne dans cette sélection», a encore clamé l’ancien Grenoblois. Autant dans sa gestion des talents binationaux que dans sa pensée concernant son avenir personnel, Regragui déborde donc d’exigences.
