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Sauvegarde du lac rose : les ministères refilent le dossier à Macky

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Le gouvernement va au chevet du Lac Rose. Un Conseil régional de développement spécial (CRD spécial) a été consacré au site, hier mardi à Diamniadio. Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, celui de l’Eau et de l’Assainissement ainsi que le ministre délégué chargé de la Prévention des inondations ont pris part au CRD sur la question, à Diamniadio. Les conclusions seront transmises au chef de l’Etat, pour des solutions urgentes.

Ce CRD a été une occasion pour les différentes parties prenantes de faire une revue des difficultés auxquelles le Lac Rose est confronté, afin d’en trouver les explications et de leurs adresser des solutions. Avec les pluies enregistrées cette année, le lac a reçu une grande quantité d’eaux de ruissellement qui ont fini d’élever le niveau du lac, mettant, du coup, en péril l’exploitation du sel, les installations hôtelières autour du lac et son potentiel touristique.

Les universitaires présents à la rencontre ont indexé l’action anthropique en liaison avec les projets développés sur le site, dans le cadre du Pôle urbain, avec notamment les coupes sur la bande de filaos qui facilitent l’érosion éolienne et l’ensablement d’une part et, d’autre part, l’accélération du ruissellement. En effet, le lac est menacé par le ruissellement trop grand qui se déverse dans son bassin. C’est ce qui explique la tenue de ce CRD spécial sur le Lac Rose, sur la préservation de l’écosystème, mais également sur l’activité économique qui l’entoure.

Le ministre de l’Eau et de l’Assainissement a convoqué la rencontre pour expliquer la situation.  «Nous avons demandé aux services de l’Etat de tout faire pour limiter les ruissellements qui vont vers le Lac Rose. Des ruissellements qui ont été très importants cette année, à cause des quantités importantes de pluies qui sont tombées. Je rappelle que, dans cette zone, cette année, nous avons eu 358mm de pluies, en cumul sur l’hivernage ; alors que la moyenne sur la période 1991-2020 était de 396mm. C’est cela qui a fait qu’on a eu cette quantité d’eau», a dit Serigne Mbaye Thiam.

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Au terme des travaux de l’atelier, les scientifiques présents à la séance ont été chargés de rédiger les conclusions, dans un délai de quatre jours. Des conclusions pour que des solutions immédiates, à court termes, soient apportées, et d’autres plus durables et structurantes. «Après une saison aussi pluvieuse que celle que nous avons vécu, forcement nous avons ces conséquences assez dramatiques et un écosystème extrêmement fragile qui, sans réaction, va disparaître. Aujourd’hui, il faut des actions urgentes et nous avons demandé à nos principaux scientifiques, qui sont des professeurs d’université, de nous résumer tout ce travail qui vient d’être exposé afin que l’on puisse présenter au chef de l’Etat des pistes de solutions urgentes. Comme l’a dit mon collègue de l’Eau et de l’Assainissement, il faut scinder le travail en solutions à court terme, tout de suite, urgentes et celles qui devraient l’être à moyen et long terme» a dit le ministre de l’Environnement, Alioune Ndoye.

WORE NDOYE

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